L'art de la relecture

Composante majeure du processus d'écriture et de création d'un roman, la relecture est une étape parfois délicate pour un auteur - en particulier un auteur indépendant qui ne bénéficiera pas du regard extérieur apporté par un éditeur classique.

Alors, comment se relire ? Tout d'abord, dans ma pratique, je différencie deux types de relecture. La plus facile à faire (ou à confier à un professionnel si nécessaire) vise à corriger les fautes d'orthographe et de grammaire, les coquilles et autres répétitions qui se glissent inévitablement dans un manuscrit. Il s'agit de la dernière étape avant la publication et son intérêt est purement technique. Je ne m'étendrai donc pas trop sur celle-ci.

La relecture la plus importante intervient une fois le premier jet du roman terminé. C'est même parfois un travail de réécriture très approfondi, destiné à peaufiner, lisser, enrichir, compléter, apporter plus de relief ou de rythme à l'histoire. Bref, ce n'est pas un détail, mais bien une partie intégrante du travail d'écriture... Et il n'est pas toujours facile d'avoir le recul ou l'objectivité nécessaire sur son propre texte pour se relire de manière efficace.

 

Quelques conseils nés de mon expérience, d'auteur à auteur.

Vous écrivez mais ne savez pas toujours comment vous relire ? Voici mes conseils de romancière :

- Envisagez de confier votre texte à des bêta-lecteurs. Si vous souhaitez obtenir un retour objectif sur votre texte, faites-le lire à des proches de confiance, en prenant soin de sélectionner des personnes qui seront capables de vous donner franchement leur avis, sans vous ménager de peur de vous blesser.

- Attendez avant de vous relire. De manière générale, après avoir terminé le premier jet d'un roman, je le laisse de côté pendant plusieurs semaines. J'écris autre chose pour me changer les idées. Puis je reprends mon roman que je peux alors "re-découvrir" d'un œil neuf, avec plus de recul.

- Lisez votre texte à voix haute. Vous n'imaginez pas le nombre de répétitions, de phrases bancales ou de tournures un peu lourdes que j'ai pu éliminer en relisant mes textes à voix haute ! Lorsqu'on lit dans sa tête, les yeux glissent sur l'écran ou la page et il est facile de laisser échapper des problèmes sans même les remarquer. Par contre, en lisant chaque mot distinctement à voix haute, les maladresses sautent aux oreilles...

 

Voilà pour cet article du mardi ! J'espère qu'il vous aura été utile si vous souhaitez vous lancer dans l'écriture, ou juste informatif et agréable si vous êtes simplement lecteur ! 😉

J'en profite pour vous prévenir qu'il n'y aura pas d'article du mardi la semaine prochaine pour cause de vacances en amoureux... Eh oui, les romancières aussi ont parfois besoin d'une escapade à deux !